Publié dans Coups de coeur, Fantastique, Fantasy, Nouvelles, Science-fiction

Le livre d\’or de la science-fiction – Roger Zelazny

Résumé : Ce Livre d\’or de la sciencefiction propose une anthologie de plusieurs nouvelles écrites par Roger Zelazny. Réunies et commentées par Marcel Thaon, ce recueil offre un large panel des sujets traités et des genres employés par Zelazny. 25 nouvelles à découvrir. 


Avis : Retour à mes premières amours : Roger Zelazny. Aussi bien pour les fans que pour ceux qui découvrent l\’auteur, ce Livre d\’or de la sciencefiction propose une très riche palette de ce que Zelazny était capable d\’écrire. Marcel Thaon met admirablement bien en lumière les différents textes : après une pré-face vraiment très intéressante pour qui souhaite connaître un peu mieux Zelazny et ses sources d\’inspiration, il introduit chaque nouvelle par un paragraphe succinct, qui éclaire à merveille le texte lors de la lecture. 
En dehors du travail de M. Thaon, le travail de Roger Zelazny himself. De l\’humour, de la science, de la poésie, de la réflexion, de l\’amour, à chaque texte son registre, toujours avec des mots et des phrases très simples, mais puissants et évocateurs. On s\’interroge tour à tour sur ce qu\’est un être-humain, sur la définition de l\’art, sur le savoir, ou encore sur l\’impact des actes sur d\’autres vies. 
Les connaisseurs reconnaîtront forcément des thèmes Zelazniens récurrents : l\’immortalité, la mythologie, la déification. Les premières aventures de Dilvish le Damné apparaissent, ainsi que les prémisses de ce qui sera le Cycle des Princes d\’Ambre. Quelques clins d\’oeil (comme toujours) à des auteurs et à des oeuvres à découvrir absolument pour ceux qui n\’auraient pas encore lu : Cordwainer Smith et Fredric Brown. 
Les nouvelles qui m\’ont le plus touchée / plu / fait rire : 
– La sangsue mécanique, une histoire de vampire pour le moins originale. 
– Clefs pour décembre, certainement la nouvelle que j\’ai trouvé la plus poétique. Qui pose également la question de l\’adaptation d\’un monde et d\’êtres à de nouvelles conditions de vie. Des créatures aux conditions de vie extrême tentent d\’adapter une planète à leur morphologie (à des degrés très bas). Ce faisant, ils entraînent l\’évolution et l\’accès à l\’intelligence d\’une espèce primitive… et assistent progressivement à la mort de cette espèce. 
– Le temps d\’un souffle, je m\’attarde, où un robot chargé d\’entretenir la Terre dans l\’espoir que les Hommes reviennent un jour tente de devenir Homme lui-même. 
– La fièvre du collectionneur, où le marcher de l\’art ramasse pour son grade à travers deux personneages qui décident un jour de devenir eux-même des oeuvres d\’art. 
– Thélinde chantait, avec ses accents de vieille héroïc-fantasy. 
Et toutes celles dont je n\’ai pas parlé. Un recueil à découvrir absolument. Merci, M. Thaon, pour la richesse et l\’habileté de mise en valeur de ces textes. Merci, M. Zelazny, pour vos textes toujours aussi prenants. 


Excellent
Publié dans Fantasy, Jeunesse

Oscar Pill, tome 1 : La révélation des Médicus – Eli Anderson

Résumé : À douze ans, Oscar Pill, qui vit avec sa mère et son excentrique sœur, apprend qu’il est le fils d’un célèbre Médicus, et qu’il a hérité de ses dons. Il doit alors les perfectionner à Cumides Circle, vénérable demeure où règne la magie, car pour devenir un vrai Médicus, il devra voyager à travers le corps humain et en rapporter des trophées. C’est le début d’un fascinant périple à travers le corps : montagnes gigantesques, océans profonds, peuples extraordinaires, éléments déchainés, guerres terribles, et aussi amitiés indestructibles. Mais ces expéditions vont s’avérer plus difficiles que prévu … Car un terrible danger menace : les Pathologus, ennemis héréditaires attaquent …



Avis : Après avoir lu plusieurs critiques enthousiastes sur les aventures du jeune Médicus, Oscar Pill, j\’ai été tentée d\’aller y jeter un oeil. Eli Anderson met en scène l\’apprentissage de son personnage, âgé de 13 ans, déterminé à suivre les traces de son père.

Ce premier tome n\’est pas dénué d\’intérêt, ni de qualités, mais souffre malgré tout de quelques travers. Le premier des reproches à faire à cette aventure d\’Oscar Pill est contenue dans la critique de 20 minutes citée comme accroche en quatrième de couverture : « Après Harry le sorcier, Oscar le Médicus ». Et c\’est bien là le problème ; si Eli Anderson parvient à introduire des éléments personnels et intéressants dans son récit, on a parfois trop souvent la sensation qu\’il fait aussi dans le « post-Harry Potter », en essayant de réinventer l\’apprentissage d\’un petit sorcier. Des deux copains aux idées loufoques au Grand Chef des méchants en train de réapparaître, en passant par deux amis indéfectibles (un garçon, une fille passant leur temps à se chamailler), un rival très teigneux dont le père paraît suspect, et un Grand Gentil bienveillant et puissant, certains points communs se retrouvent jusque dans la structure de l\’histoire.

Autre gros défaut : la façon dont l\’auteur construit son histoire. Le roman tient certes la route jusqu\’au bout, mais fourmille de petits décalages ou défauts qui ne cessent d\’agacer le lecteur. Les méchants ont la bonne idée de se signaler aux gentils dès qu\’ils entrent en scène : ils sont habillés en noir et rouge, là où les héros sont habillés en vert sapin. Les Médicus sont une organisation secrète qui estampille toutes ses possessions de « M », jusqu\’au appui-têtes de leurs voitures. Certains aspects de l\’histoire font un peu trop jeu vidéo. L\’auteur tente d\’attirer maladroitement l\’attention du lecteur sur des choses trèèèès importantes, mais détourne sans le vouloir l\’attention sur d\’autres éléments de l\’histoire. Par exemple, la première chose sur laquelle j\’ai eu envie d\’en savoir plus a été le cinquième Univers (Cérébra, le cerveau) et l\’animosité de Fletcher Worm (oui, on a aussi un professeur teigneux envers le héros). Durant tout le bouquin, l\’auteur s\’acharne à ce qu\’Oscar veuille absolument savoir comment son père est mort, alors qu\’a priori, il n\’a aucune raison de le vouloir : on lui apprend dès le début qu\’il est mort en tuant le Grand Méchant. Du coup, Eli Anderson casse lui-même son suspens en tentant d\’attirer artificiellement l\’attention du lecteur, qui du coup sait qu\’un truc important va survenir concernant ce fil de l\’histoire.

Ces deux points sont certainement les deux gros défauts du livres. Pour autant, le concept du voyage dans le corps est intéressant. Les personnages sont attachants, notamment Oscar, sa soeur, Violette, leur mère, et Mrs Withers, son « enseignante ». En revanche, je n\’ai pas réussi à vraiment accrocher à Valentine et Lawrence, ou Jérémy et Barth, ses amis. L\’aventure est régulièrement parsemée de petit passages assez drôles, teintés d\’humour anglais, et le côté loufoque de Violette m\’a vraiment séduite. Pour le coup, on sent le côté Luna Lovegood réussi (c\’était d\’autant plus facile que je n\’aime justement pas Luna Lovegood). Entre les « carrés-à-ne-regarder-qu\’une-chose » ou le fait de plonger dans une piscine pour voir « si c\’est mouillé jusqu\’au fond », j\’ai tout de suite apprécié la fillette, qui a su plus d\’une fois me laisser échapper un petit rire.

Le déroulement de l\’aventure est plaisant et plutôt addictif malgré ses défauts, qui ne sont pas suffisamment agaçants pour faire tomber le livre des mains. Je dois dire que je n\’ai pas lâché l\’ouvrage et son côté bon enfant une fois entrée dedans, et c\’est plutôt positif.

Un roman sympathique, à faire découvrir à tout le monde.  



Appréciation

Sympa…

Challenge des 52 semaine : 5/11 (25. Un talisman)


Publié dans Fantasy

Mercy Thompson, tome 2 : Les liens du sang – Patricia Briggs

Résumé : La mécanicienne auto Mercedes Thompson a des amis un peu partout… y compris dans des tombeaux. Et elle doit une faveur à l\’un d\’entre eux. Pouvant changer de forme à volonté, elle accepte de prêter main-forte à son ami vampire Stefan pour remettre un message à un autre mort-vivant. Mais ce vampire inconnu est loin d\’être ordinaire… tout comme le démon qui le possède.


Avis : Avec Femmes de l\’Autremonde, de Kelley Armstrong, Mercy Thompson était la deuxième saga à pouvoir se targuer de m\’avoir fait voir la bit-lit sous un autre jour. Certes, cela reste des histoires bon enfant, mais au moins n\’y avais-je pas retrouvé les travers que j\’avais croisé chez Richelle Mead ou autres : des héroïnes pseudo-femmes fortes passant leur temps en considérations sur leurs charmes et vulgaires. Du coup, c\’est avec plaisir que j\’ai retrouvé la mécano un brin garçon manqué de Patricia Briggs, prête à me lancer à nouveau dans une de ses enquêtes fantastiques, peuplées de loups-garous lourds et de vampires inquiétants. 

Je dois dire que dans ce deuxième tome, j\’ai rongé mon frein. Pendant le première moitié, l\’auteure ne décolle pas de considérations sur Mercy, interdite par ses amis lupins de participer à la traque d\’un vampire démonologue. Du coup, on a droit à deux cents pages sur le fait que Mercy s\’ennuie en réparant des voitures et en réconfortant des pères en détresse. Rien de très intéressant, en somme. 

Passé la moitié, les choses ont été un peu mieux. L\’auteure a su donner un second souffle à son bouquin en plongeant le lecteur dans un univers sombre, glauque et moite, et Mercy prend les choses en mains : elle part à la chasse aux vampires. Patricia Briggs réunit tous les ingrédients qui font contribuent au plaisir de regarder de vieux films d\’horreur : l\’ambiance, les cryptes inquiétantes, les corps pâles dormant le jour. Les sentiments de l\’héroïne sont plutôt bien traduits.

L\’auteure laisse, enfin, le lecteur sur quelques pistes qui pourraient être intéressantes lors des prochains tomes : Wulfe, le vampire sorcier, ou encore les pouvoir de Mercy, qu\’elle découvre à peine. 

Dans l\’ensemble, le style reste efficace sans toutefois casser la baraque. L\’histoire est fluide et se lit avec plaisir, quand l\’auteure arrive à mettre des choses intéressantes dedans. Je reste un brin déçue par rapport au premier tome, qui proposait un rythme plus enlevé, même si je ressors du deuxième avec enthousiasme : l\’auteure a su rattraper ses \ »bourdes\ » du début. Du coup, je ne dis pas non à lire la suite…


Appréciation

Sympa…

Challenge des 52 semaine : 4/11 (32. Des tatouages)

Publié dans Fantasy, Jeunesse

Sauvons les dragons ! – Willis Hall

Résumé :  Lorsque Edgar entre dans la grande boîte noire censée le faire disparaître, il est transporté des siècles en arrière, à l\’époque des chevaliers de la Table Ronde… Car le magicien à l\’origine du tour n\’est autre que Merlin l\’Enchanteur ! Le célèbre sorcier a en effet besoin du garçon pour mettre fin au massacre des dragons par le roi Arthur… S\’il veut rentrer un jour chez lui, Edgar a tout intérêt à remplir sa mission !


Avis : A nouveau, un ouvrage jeunesse qui traînait sur mes étagères depuis plusieurs années. Plus jeune, je l\’ai commencé plusieurs fois, sans jamais le finir. Je l\’avais acheté suite à ma lecture du Dernier des vampires du même auteur, Willis Hall (que je ne saurais que trop vous conseiller, ce bouquin est un petit bijou jeunesse !). 

Sauvons les dragons reprend les même personnages que dans Le dernier des vampires, à savoir, la famille Hollins, composée de Edgar, le jeune héros, ainsi que de ses parents, Albert et Euphémia. Et, comme toujours, ils partent en vacances dans un endroit improbable, qui va les mener dans des aventures assez particulières. 

On y retrouve la naïveté d\’Euphémia, qui ne s\’étonne pas de grand-chose, pas même de se retrouver, après être passée par la boîte du magicien, en plein Moyen-Age. Edgar, comme toujours, se voit entraîné dans des aventures farfelues, ici, aider Merlin à empêcher le roi Arthur de trucider tous les dragons. 

Le style de Willis Hall est toujours aussi agréable, et l\’on voit pourquoi c\’est un bon auteur jeunesse. La narration est simple, fluide, teintée d\’humour anglais, et parsemée mine de rien de pas mal de vocabulaire. 

Petit bémol cependant, l\’aventure m\’a moins emballée que dans Le dernier des vampires. La raison de Merlin d\’avoir embarqué Edgar dans sa quête n\’est pas très crédible, et au final, on n\’en parlera presque pas. Néanmoins les anachronismes et la personnalité finalement assez naïve d\’Euphémia, ainsi que le personnage de Guenièvre rehaussent un peu l\’ensemble. 

En somme, une lecture pas désagréable. Mais si vous voulez découvrir cet auteur, je vous engage plutôt à aller voir l\’autre bouquin cité (Le dernier des vampires, pour ceux qui se demanderaient lequel ;p ). 


Appréciation

Sympa…

Challenge des 52 semaines : 2/11  (30. Un dragon)

Publié dans Fantasy, Science-fiction

La Ballade de Pern – Intégrale 1 – AnneMcCaffrey

Résumé : Des milliers de colons humains ont trouvé refuge sur Pern, une planète très riche semblable à la Terre. Ils souhaitent y créer une société égalitaire et pastorale, et décident de laisser derrière eux toute forme de technologie. Les hommes decouvrent peu à peu qu\’ils ne sont pas seuls : sur Pern, vivent de grands lézards qui ressemblent aux dragons des légendes, et des dauphins très intelligents avec lesquels ils vivront en harmonie. Mais après des décennies de vie paisible, les Pernais devront affronter une incroyable menace venue de l\’espace : les Fils. Ces filaments tombent du ciel et détruisent tout sur leur passage. Et ce, tous les 150 ans, tel un cycle infernal. Les hommes parviennent alors à chevaucher les dragons pour détruire les Fils.  
Avis : Après un bout de temps à jeter des coups d\’oeil intéressés vers la célèbre saga de science-fantasy La Ballade de Pern, j\’ai enfin pris le temps de découvrir l\’univers d\’Anne McCaffrey. Cette intégrale est composée de trois tomes : L\’aube des dragons, Les dauphins de Pern et L\’oeil du dragon. D\’après ce que j\’ai pu voir, l\’ordre de parution initial des tomes n\’est pas respecté, l\’éditeur a préféré privilégier un aspect chronologique vis-à-vis de l\’univers de Pern. 
Alors, au final, que penser de cette entrée en matière ? En premier lieu, il faut dire que, en regard du renom de cette saga, j\’ai été plutôt déçue du voyage. Les trois tomes se résument au récit de l\’évolution de la population pernaise. On s\’attarde donc sur la manière dont les colons s\’installent, sur leur découverte du monde et leur redécouverte de choses oubliées, sur leur avancée dans la colonisation du territoire. Certes, le monde présenté au lecteur est riche, bien imaginé, documenté, les descriptions sont précises et logiques ; Anne McCaffrey décrit à merveille un nouveau monde qui possède ses propres lois, ses espèces, un peuple qui se bat pour s\’adapter, avec ingéniosité, à un monde qui se révèle plus hostile qu\’ils ne le pensaient. 
Le problème majeur réside dans le fil rouge des trois tomes : dans chacun des trois, aucune véritable intrigue n\’est développée. On raconte l\’histoire de Pern, et c\’est tout. Concernant le premier tome, L\’aube des dragons, ce souci passe très bien. L\’auteur raconte une installation, la découverte des dragons, les découvertes des colons. Bon. Mais le phénomène se renouvelle également pour les deux tomes suivants. Ce n\’est pas inintéressants, mais à la longue – l\’intégrale comporte plus de 1200 pages – , ça devient lassant. 
Deuxième souci majeur : le traitement des personnages. Ce même défaut qui m\’avait fait ne pas aimer du tout la saga des Hérauts de Valdemar : les gentils sont vertueux, beaux, généreux et j\’en passe. Les méchants sont souvent moches, fourbes, sadiques… et surtout, on a l\’impression que c\’est une tare qui se transmet (on retrouve souvent des méchants dans les descendants des méchants des premiers tomes). Bref, c\’est fort ennuyeux,  parce que cette vision totalement simpliste et bien trop tranchée du bien et du mal empêche un vrai développement de la psyché des personnages. Aucun d\’eux n\’est ambigu, ne se pose de questions sur ses actes. 
Certains personnages censés être adultes ont de vrais comportements de gamins immature, se posent des questions totalement futiles (je me suis fait blesser, c\’est ridicule, est-ce que mon conjoint m\’aime toujours ?). Et ce sont les dirigeants qui représentent les personnes \ »censées\ ». Les relations hommes-femmes sont déplorables, on sent parfois des relents paternalistes par vraiment appréciables ; pour exemple, une des femmes dirigeante du roman, Zulaya, n\’autorise son conjoint à le devenir que quand il donne une pleine démonstration de sa virilité en la \ »forçant\ » à l\’embrasser. On se pose également des questions sur les relations des gens involontaire, puisqu\’il apparaît que ce sont les couples de dragons qui déterminent des relations entre les maîtres. 
Enfin, certaines idées véhiculées dans le dernier tome, L\’oeil du dragon, ne m\’ont pas plu du tout et ont achevé de me décourager totalement de poursuivre ma découverte de Pern. En plus de cela, malgré les rééditions dont les tomes de Pern ont sûrement dû faire l\’objet, mon ouvrage comportait un nombre non négligeable de coquilles et de tournures syntaxiques bizarres. 
En somme, un livre qui j\’ai apprécié uniquement pour l\’univers développé, et les aspects \ »scientifiques\ » développés par l\’auteure. En revanche, les personnages simplistes, les intrigues inexistantes et les idées un peu douteuses ne m\’ont pas du tout convaincue. La Ballade de Pern est sans doute très connue, mais j\’ai personnellement trouvé l\’ensemble très moyen. Divertissant, mais pas indispensable…

Appréciation

Bof…