
De quoi ça parle ?
David Eliot vient d’être renvoyé du collège et cette fois ses parents ont décidé de sévir ! David se retrouve alors dans une école bien étrange, sur la sinistre île du Crâne, au large de l’Angleterre. Très vite, il soupçonne le pire, mais il est encore loin de la vérité…

Et c’est bien ?
En toute transparence, j’ai lu cet ouvrage en lien avec la fameuse polémique Harry Potter. Cela faisait des années qu’il attendait dans ma pile à lire ; une discussion avec des copains m’a finalement lancée dans la lecture.
Premier livre d’Anthony Horowitz en ce qui me concerne, et je n’ai pas été déçue du voyage. J’ai trouvé à ce texte le délicieux charme des livres d’horreur des années 90 : un pitch mystérieux et une fin « ouverte », qui ouvre des champs plutôt inquiétants. La qualité en plus (on va pas se mentir, j’aimais les Chair de Poule, mais c’était de l’écriture à la chaîne, et pour L’île du Crâne on n’est clairement pas dans cette optique).
Le ton est d’entrée donné, avec une narration assez trash axée sur l’humour noir. La famille de David n’est pas piquée des vers, et certains passages valent leur pesant de cacahouètes. Le décor est assez fun, une fois dans Groosham Grange, le lecteur navigue sur une toile de fond façon château hanté, l’ensemble mâtiné d’enquête, puisque David se pose de sérieuses questions tant sur ses professeurs que sur ses condisciples au comportement beaucoup trop sage.
Jeffrey et Jill, ses deux compagnons, sont plutôt bien campés. Ils ont clairement un petit côté cliché, mais leur développement en fait des compagnons intéressants. D’un bout à l’autre, je n’ai pas lâché l’ouvrage, et les éléments de résolution sont vraiment prenants et dans la ligne des romans à mystère.
Un roman jeunesse de très bonne facture donc, à ne pas hésiter à lire. Vous constaterez sûrement que je me suis attachée à ne pas faire de retour comparaison à Harry Potter. Je me dis que ça a dû être beaucoup fait et je pense que L’île du Crâne mérite une chronique pour lui-même. Sachez juste, si vous êtes curieux, que je trouve la polémique plutôt injustifiée, et que je reste disponible en commentaire ou part mail (cf menu de droite) si vous souhaitiez en discuter plus avant.