Publié dans Fantastique, Fantasy, Nouvelles, Revue AOC, Science-fiction

AOC n°63

Troisième et dernière chronique AOC (jusqu’à l’arrivée du prochain numéro dans ma boîte aux lettres – oui j’avais du retard), petit tour d’horizon des textes proposés.

  • La Disparition de Paul Simon
    Pendant les vacances, Marie, son frère Paul et leur copain Alex jouent innocemment dans les bois à reproduire un rituel druidique… et Paul disparaît, enlevé par un mystérieux inconnu, sans que ses deux camarades ne comprennent comment. Des années plus tard, Marie, devenue enquêtrice, revient sur les lieux, bien décidée à comprendre.

Une nouvelle agréable à lire, sans écueil particulier. C’est peut-être pour ça que je l’ai moins appréciée que les deux autres : on se doute de ce qui va se passer, les éléments ne sont pas spécialement originaux, la trame est relativement convenue. La lecture ne m’en a pas été désagréable, mais je n’ai été particulièrement emballée par cette histoire de druide et de disparition.

  • Bien plus qu’une planète d’Antoine Vanhel
    De la branche maudite de sa famille, Isendion hérite d’Openor, minuscule planète perdue et sans valeur, inhabitable en raison de ses conditions météorologiques dantesques. Il y débarque donc pour y inventorier ce que lui ont laissés ses marginaux d’aïeux et se débarrasser rapidement de ce caillou cosmique. Il ne sait pas dans quoi il s’engage.

Il m’a sans doute manqué quelque chose pour que ce soit un coup de coeur – peut-être que j’aurais davantage eu envie d’explorer cette planète et ses possibilités. Néanmoins j’ai beaucoup apprécié l’originalité de ce texte. L’histoire d’Opénor, mystérieuse, dont on ne sait pas du tout pourquoi les aïeuls du personnage principal s’y s’ont accrochés. Puis le déroulement, énigmatique, qui peu à peu dessine une boucle et happe le lecteur dans une spirale folle. Un très bon texte.

  • Le Corps d’Albine d’Emmanuelle Nuncq
    En cette fin de 19ème siècle, Albine est adulée par le peintre Harry, dont elle est l’épouse et la muse. Sa disparition alors qu’elle est enceinte entraîne l’artiste dans une spirale obsessive, jusqu’aux confins de la folie. Mais qui sait si l’amour et l’art ne peuvent pas transcender la mort ?

Je ne m’attendais pas à apprécier autant cette nouvelle, qui est sûrement ma préférée des trois. Le schéma peut paraître convenu : l’amoureux obsédé par la mort de son aimée. Et pourtant, ce que l’autrice en fait est prenant ; le lecteur est entraîné dans la spirale de folie et d’obsession de Harry dans une ambiance qui m’a particulièrement fait penser à certains textes de Maupassant. Le dénouement est très bon, dans la plus pure tradition 19e, et pourtant pas si attendu que ça. Une plume à découvrir.

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AOC n°62

Un numéro spécial concours Visions du futur, ce la promet de bons textes. Le concours est organisé par le Club Présences d’Esprits. Petit topo sur les quatre textes lauréats de la session 2021.

  • Accessit : AB+ de Morgane Guilhem
    Un tapis. Où l’on trie, nettoie, met en tube des souches ADN. Parce que les Humains ne peuvent plus se reproduire. Parce que les Autres peuvent leur fournir les souches nécessaires. Pour prix de leur accueil, puisqu’ils sont réfugiés. L’histoire officielle raconte l’Arrivée, quand ils ont cherché refuge sur une Terre où les Humains risquaient de disparaître. Coup de chance, ils sont génétiquement très proches.

Malgré le côté classique du dénouement, le développement de l’histoire est très bon. Atmosphère glaçante, sale, voir glauque, le futur ici proposé n’est pas rose, mais gris. On suit le personnage principal tout en essayant de comprendre – contrairement à lui, blasé – ce qui se passe dans cet univers qui semble avoir déraillé. Même classique, la fin marque malgré tout.

  • 3e prix : Dissémination de Sasha D. Page
    Kaheni est en symbiose avec la ronce, ce qui lui a permis de devenir une guerrière redoutable, et d’échapper au sort de très nombreuses femmes : une fleur délicate fait d’elles de dociles jouets pour les hommes. Le chef du cartel l’envoie en mission pour récupérer une graine qui fera d’une autre femme une esclave parfaite, Kaheni lui obéira-t-elle ?

Malgré des ingrédients que l’on retrouve souvent en urban fantasy (je pense notamment à la façon dont les personnages féminins sont mis en scène) et qui m’ont un instant fait craindre de passer à côté du texte, j’ai complètement accroché à cette histoire. Le principe de la symbiose est vraiment très intéressant, et la façon dont l’autrice le lie à l’image de la femme est bien trouvé. La trame de fond s’est aussi avérés davantage fantasy que je ne le pensais, avec un univers propre, que l’on entraperçoit. Impossible de lâcher le texte une fois commencé. J’ai bien envie de croiser le personnage de Kaheni dans d’autres histoires.

  • 2e prix : Shiawase Lady d’Agathe Tournois
    Shiawase est un opérateur de téléphone qui équipe ses clients de puces neurales. Pour les rassurer et montrer leur intérêt, il a créé les Shiawase Lords and Ladies, des hommes et des femmes que l’entreprise recrute pour devenir les anges gardiens de ses usagers. Chitose rêve de se voir proposer cet emploi, mais quand cela arrive, elle découvre l’envers du décor…

Deuxième texte d’Agathe Tournois que je lis par l’intermédiaire d’AOC, j’ai été vraiment emballée par celui-ci. Le principe Shiwase et le monde libéral et aliénant décrit dans ce texte est vraiment très bien pensé. L’histoire se passe au Japon, et pour qui lit des mangas, il est impossible de ne pas y penser lorsque l’autrice décrit ses personnages et certains éléments de la vie lycéenne. Comme pour la nouvelle que j’avais précédemment lue de l’autrice, j’apprécie la note positive sur laquelle finit son texte.

  • 1er prix : Camara Transfer d’Olivia Cabanaz
    Dans cette lagune du bout du monde, Peppe attend. L’enfant ne sait pas très bien pourquoi il est là, mais il aime bien cette vie comme suspendue, éclairée par la présence de Soralyn. Soralyn, elle, est prise au piège ici, comme tant des misérables qui vivent dans ce coin perdu. Peppe, déchiré entre le désir de voir son amie heureuse et la crainte de son départ, devra choisir.

Un premier prix largement mérité pour cet écrit. En plus de l’univers foisonnant que l’on entrevoit, le style de l’autrice a une vraie présence. En quelques traits, le lecteur se retrouve propulsé dans une ambiance bayou dépressive mais pas désespérée. Les concept brassés par l’autrice m’ont fait penser un instant au Livre écorné de ma vie de Lucius Shepard (le malaisant en moins). La façon dont cela vient mettre en relief tout ce qu’elle a construit autour est assez génial… sur un truc de rien, on part dans des possibilités assez folles. Chapeau.

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Marmite & micro-ondes – Collectif

De quoi ça parle ?

AVERTISSEMENT : cette anthologie peut contenir des textes aux éléments trop salés, trop gras, trop sucrés pouvant entraîner une addiction certaine à la lecture.

Vingt ans ont passé depuis que Philippe Heurtel a eu cette idée de génie : créer un fanzine SFFF dédié à la cuisine, les plaisirs du palais, la gastronomie… bref, la bouffe, sous toutes ses formes. Un vrai fanzine, fait à la maison, drôle, grinçant, innovant, parfois foutraque – et terriblement addictif.

Après dix ans et près de trente numéros, le fanzine a été mis au frais quelques années jusqu’à ce que les marmitons Vincent Corlaix et Olivier Gechter décident de recréer une brigade spéciale Anniversaire. Et parce qu’en littérature comme en cuisine, la présentation est cruciale pour apprécier, c’est Maître Caza qui s’est chargé de l’illustration.

Au menu de cette anthologie à consommer sans modération, vingt artistes pour célébrer ces vingt années :

Alfred Alamo traduit par Jacques Fuentealba ; Anthony Boulanger ; Ophélie Bruneau ; Philippe Caza ; Bénédicte Coudière ; Irène Delse ; T. Gàidhlig, Philippe Heurtel ; Noémie Lémos ; Romain Lucazeau ; Sylvie Miller ; Alex Nikolavitch ; Bérénice Paquier ; Lilian Peschet ; Thimothée Rey ; Michaël Rochoy ; Jean-Marc Sire ; Ketty Steward ; Jean-Louis Trudel.

Et c’est bien ?

20 textes sont proposés, ça fait pas mal, et sur l’ensemble, bien peu ne m’ont pas du tout plu. J’ai particulièrement apprécié la variété des traitement proposés, leur originalité et leur qualité. Petit retour très bref sur les textes :

Citrouillon ou l’envers d’un conte, de Sylvie Miller. Histoire narrée du point de vue de la citrouille qui sert de carrosse à Cendrillon. Idée très originale, mais je n’ai pas été transportée plus que ça par le développement, même si la balade a été sympathique.

J’ai découvert la plume d’Ophélie Bruneau avec Un crocus de trop. Si l’ensemble m’a semblé manquer d’aboutissement et pas mal frustrée, j’ai néanmoins adoré l’univers magie-nourriture proposé et la plume très fluide et travaillée.

Brocolis go home, de Philip Caza, est à déguster. Très court mais poilant à souhait, à déguster en se délectant d’une bonne soupe.

La spéciale du chef au champignons de Timothée Rey est particulièrement délectable, drôle, décalée, complètement WTF. On part sur des civilisations-pizzas. Un de mes textes favoris. Des nouvelles du Tibbar arrive très prochainement dans ma bibli.

J’ai trouvé Cuisine de la Terre lointaine, d’Alex Nikolavitch assez mélancolique, et en même temps imaginer des non-terriens tenter de reconstituer des goûts qu’ils n’ont jamais connu donne lieu à un texte intéressant.

Pas convaincue plus que ça par La soupe de 100 jours, de Bénédicte Coudière. L’idée de départ était sympa, mais l’arrivée m’a déçue.

Pas apprécié non plus Ceci est mon corps, de Bérénice Paquier. Le « truc » m’est apparu dès les premiers mots, et je ne suis pas spécialement fan de la teneur de la nouvelle.

Diminution des ressources et géants de la restauration au programme de Des effluves d’ail dans ta voix, de Jean-Marc Sire. Assez désopilant, avec une petite pointe d’acidité.

Restes, d’Alfredo Alamo, propose un texte sombre qui m’a bien donné la nausée. Pari réussi de donner faim au lecteur (du moins dans les premières lignes) tout en le dégoûtant de ce qu’il lit. Je ne sais pas si j’ai apprécié, je crois que c’est l’atmosphère très dérangeante qui m’a troublée.

Pastiche de Sherlock Holmes réussi avec Une affaire du goût, de Philippe Heurtel. Une enquête, une culture exotique, de la magie… J’ai un peu peiné au début mais je me suis finalement laissée prendre au jeu d’une histoire agréable.

Jolie trouvaille que la nourriture spectacle (je n’en dis pas plus) dans L’harmonie des douleurs, de Jean-Louis Trudel. Pas conquise par la nouvelle mais j’ai beaucoup aimé ce qui est imaginé.

De Gustibus, de Ketty Steward, est absolument génial, elle imagine une société que le rapport à la nourriture à modelée sur le plan du langage, et c’est très réussi. Il ne s’agit pas que d’un exercice de style, j’ai également beaucoup aimé l’histoire. Un autre de mes textes préférés.

Vengé jusqu’au trognon d’Anthony Boulanger propose le contexte d’une chasse particulière avec la mythologie nordique en toile de fond. La construction du texte m’a assez longtemps perdue, avant que les fils soient peu à peu noués. Le contexte et la mise en scène sont très bien trouvés.

Instant d’angoisse avec Rouge groseille, de Noémie Lemos (dont j’avais apprécié l’univers chez Oneiroi). On s’attend à la fin, mais la mise en scène est très bien pensée.

3e coup de coeur parmi les textes avec Le poids des finances, de Michaël Rochoy, particulièrement grinçant sur le monde économique ; et le croisement avec le thème nourriture est savoureux. Coup de coeur également pour la plume.

Pas très emballée par Les recettes du changement, de Lilian Peschet, même si là encore le thème a été accommodé de manière originale.

Complètement conquise par le Glasgow fantasmé de T. Gaidhlig dans Le Consortium MC. La thématique est sombre et bien flippante, puisque l’on évolue dans un milieu carcéral dont on va découvrir d’inquiétantes pratiques, même si l’on se doute bien dès le départ que ça n’est pas rose vu la situation du protagoniste.

Très très chouette mise en scène avec Décalages culinaires, d’Irène Delse, je lui ai trouvé un côté Armée des douze singes sur le principe – moins l’atmosphère glauque – que j’ai beaucoup aimé.

Je suis ressortie du recueil avec pas mal de noms pour lesquels je vais sûrement aller fureter histoire de retrouver le plaisir de la plume et de l’imagination. Un recueil très riche, et un thème original, que j’ai trouvé traité en prime de manière très variée 🙂

Note : 4.5 sur 5.

Info livre :
Année de parution : 2021
Editeur : Gephyre
Isbn : 9782490418497

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AOC n°60 – collectif

Le tout dernier numéro de la revue AOC. Alors alors, quoi de beau au programme ?

, d’Anzala Peytoureau

Entre les murs de ce théâtre, les acteurs peuvent changer de costumes, mais il leur est défendu de retirer leur masque. Comme toute interdiction, il est tentant de la braver. Ce sera à leurs risques et périls !

Un texte coup de coeur. L’entrée dedans n’est pas aisée, le contenu est rugueux et résiste, mais bon dieu, je l’ai trouvé génial. La plume est super, l’ambiance est hallucinante, onirique et cauchemardesque. De ce genre de cauchemar de demi-sommeil dans lequel on s’englue et doté d’une logique perturbante. L’ensemble parsemé de clins d’oeil littéraires. Et cette fin. Géniale. J’ai trouvé cette histoire d’une très grande qualité, et je dois dire que je suis très curieuse de découvrir les autres travaux de l’autrice.

Irréprochable propreté, de Jean-Christophe Gapdy

Dans sa nouvelle maison, une adolescente découvre une pièce secrète au fond du grenier. A sa grande joie, elle contient des robots qu’il lui tarde de faire fonctionner. Si vous aviez un doute, il va disparaître à jamais : les robots ne sont pas des jouets !

Un très bon texte là encore. Pas coup de coeur comme précédemment, mais j’ai été conquise par le ton de la narration et le déroulé. La gamine, je la kiffe d’autant plus que le côté « casse-cou » et « garçon manqué » qui lui est attribué… c’est quasiment moi au même âge. Identification à 3000% donc (moins ce qui se passe hein, quand même ! :p). Il y a un côté très pulp dans cette histoire, et j’ai beaucoup aimé que l’auteur place des facéties au milieu du gore, une scène particulièrement me reste en tête, entre hilarité et dégoût. La fin est un peu prévisible, mais c’est pas grave, le voyage vaut carrément le détour.

Entre deux mondes, d’Agathe Tournois

Quand naître sans bras ni jambes est la norme, la notion de handicap devient relative… Pour vivre en dehors d’une communauté, lieu de refuge pour ceux nés avec des excroissances, Elyana et Tom ont caché leur différence. Jusqu’au jou où un événement inattendu met fin à leur périple.

J’ai eu un peu plus de mal sur ce texte. Même s’il y a du super bon dedans. J’ai adoré le principe de l’histoire, l’inversion de normalité est carrément bien trouvé, et ouvrait des perspectives alléchantes. Malheureusement je trouve que certains tenants et aboutissants sont développés de manière un peu floue, et j’ai parfois été perdue dans ce que faisaient les personnages et pourquoi. J’ai aussi eu un peu de mal avec le fait que l’on explique très peu le point de départ de cette inversion de normalité (ou alors j’ai mal compris). Je ne suis pas adepte des textes qui décortiquent tout pour le lecteur, mais je pense que pour celui-ci, un peu plus de matière aurait été bienvenue au vu des thématiques soulevées et de leur traitement. Ce qui est développé et dénoncé, les enjeux financiers, la façon dont les médecins sont mis en scène, les valeurs de partage et de diversité du texte m’ont beaucoup plu. Le fond est super. Il m’a juste manqué quelque chose dans la mise en scène de l’ensemble.

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AOC n°47 – Collectif

Illustration par Sandara

Un recueil pris un peu au hasard parmi les multiples anciens numéros proposés sur le stand du Club des Présences d’Esprit lors des Utopiales 2019, je me suis enfin plongée dans sa lecture, au programme, trois nouvelles, une de fantasy et deux de science-fiction, et à la fin les trois textes vainqueurs du match des Imaginales 2017.

  • Fleur de Jade et le Chasseur-Fantôme d’Amria Jeanneret

Fleur de Jade est une jeune sorcière alliant la plus pure tradition japonaise et la modernité propre à son époque. Elle et sa servante Hanako reçoivent la visite du Chasseur-Fantôme, l’émissaire du dieu Vent, qui la charge de la réalisation d’un sort de haut niveau. C’est un grand honneur fait à la jeune sorcière, mais se cacherait-il derrière un autre dessein ?

Une nouvelle qui m’a beaucoup plu. Je me suis crispée un instant quant au devenir de l’héroïne, mais finalement, les choix narratifs de l’autrice sont intéressants et participent au charme de la nouvelle. L’atmosphère liée à l’imaginaire japonais est intéressant, et la magie graphique mise en scène est bien trouvée. La résolution finale est très sympa, l’autrice relie habilement tous les fils qu’elle a tirés. Un texte rafraîchissant.

  • Je… je suis le sable d’Elric Elbaze

Un an plus tôt, la mère du jeune Boubi amène celui-ci au Docteur Chauvin. Le garçon semble perdu dans son monde, mais possède des facultés qui fascinent le docteur. Aujourd’hui l’homme de science a été réquisitionné dans le plus grand secret par les autorités militaires pour s’occuper du jeune garçon. En effet, les dessins de celui-ci sont étrangement prémonitoires et, tout pousse à croire qu’il est au courant de l’imminence d’une invasion extraterrestre…

Coup de coeur pour cette nouvelle dans laquelle j’ai eu un peu de mal à entrer. La mécanique sur laquelle repose le texte de l’auteur est super, j’ai trouvé ça très bien pensé, et les perspectives offertes très alléchantes. Le bouclage de la boucle est également super. C’est presque le genre de texte autour duquel un développement plus long me plairait beaucoup.

  • Speed Club de le Barde dans la machine

Le Speed Club, c’est un repaire de drogués, de junkies, tous amoureux fous de vitesse, perdu au milieu de nulle part. Un lieu où l’amitié et l’honneur n’ont pas de sens pour grand-monde, mais ils en ont pour moi. Et quand mon meilleur pote cane en pleine course sur un coup en traître, faut pas s’attendre à ce que je laisse passer sans rien dire.

Très bon texte que celui-ci, pas tant dans l’histoire que dans le ton employé. Bien que n’ayant jamais vu Mad Max, j’y ai forcément pensé. Le côté très post-apo-trash avec un côté western du futur assez marqué. Le côté « déglingos » de l’univers, des personnages, et le parler de ces derniers participent vraiment de l’attrait du texte, bien punchy. Très bonne lecture là encore.