Publié dans Fantasy

Capitale du Sud, tome 3 : Les contes suspendus – Guillaume Chamanadjian

De quoi ça parle ?

Nox, ancien commis d’épicerie devenu négociateur de la maison de la Caouane, doit quitter la ville de Gemina suite à des événements terribles. Accompagné de son ami Symètre, il arrive enfin au domaine de la tour de Garde, où il veut construire un havre de paix, loin des machinations de la Cité. Des nouvelles amitiés et des rencontres inattendues lui permettront de se lancer dans cette aventure, mais l’influence de Gemina s’étend bien au-delà des enceintes de la ville, et Nox devra affronter une menace ancestrale afin de protéger son utopie.

Et c’est bien ?

C’est avec grande impatience que j’attendais de plonger dans Les contes suspendus, dernier tome de Capitale du Sud, le pendant le plus chaleureux de la Tour de Garde. A nouveau j’ai adoré retrouver Nox, et Simètre et tous les personnages que nous avons découverts à Gemina, entre quelques allers-retours vers les tomes précédents, parce que décidément, côté mémoire, je ne suis pas très fortiche :p

Ce tome porte bien son nom : au gré des découvertes et des recherches de Nox, des contes et des légendes émaillent cette histoire. J’ai parfois un peu perdu le fil en attendant de pouvoir le rattacher à des faits ou des événements immédiats. Le croisement des deux histoires, du Nord et du Sud, est réalisé avec brio. J’ai craint un côté qui aurait pu être un peu artificiel pour éviter que l’histoire de l’un n’empiète sur l’autre, mais il n’en est rien, les deux auteurs se tirent très bien d’un exercice que l’on peut supposer peu évident.

J’ai aimé la façon dont l’auteur construit son utopie, mais plusieurs éléments m’ont un peu perturbée, à commencer par le fait que, nécessairement, elle se construit sur une temporalité longue, et que par conséquent, les ellipses se multiplient et font un peu perdre le lien humain avec les personnages. Si le côté bouffe des ouvrages précédents donnait une impression carrément doudou, et même prétexte aux casse-dalle intempestifs, là pour le coup j’ai trouvé un petit côté parfois artificiel aux repas de Nox. Et puis ces couleuvres souvent utilisées comme terme générique pour serpents, surtout quand ils sont venimeux, y avait de quoi faire un peu les gros yeux.

Alors, je râle et je pointe du doigt quelques points négatifs… mais dans le fond surtout parce qu’ils font contraste avec les précédents tomes, où j’aurais été bien en peine de trouver des défauts. La narration reste de qualité, et bien sûr j’étais tenue par l’envie de connaître le fin mot de l’histoire, avec Daphné mais aussi avec d’autres mystères découverts dans le 2. Malgré la satisfaction d’avoir obtenu quelques réponses, j’ai trouvé la fin un poil rapide, surtout au vu de tous les éléments appétissants (oui elle était facile celle-là) que l’auteur avait disposés, j’ai eu un impression de résolution un peu vite expédiée. Et puis, surtout, surtout, j’espère que de réponses, il y aura dans Capitale du Nord, parce que la fin du Sud m’a laissé avec plus de questions que je n’en avais initialement.

Malgré les chaos, j’ai aimé ce dernier tome, parce que Gemina, parce que Nox, parce que la Caouane, parce que la bouffe, parce que gros hommage là encore à la littérature, à la culture, à l’art, parce que plein de choses. Le tome 2 reste certainement mon préféré, mais si je fais un pas de recul pour considérer cette trilogie, j’en ressors avec des étoiles dans les yeux, et la certitude que je replongerai un jour dans ces bouquins.

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