Publié dans Historique, Science-fiction, Steampunk

Lupus in fabula – Jérôme Akkouche

De quoi ça parle ?

Paris, 1925.
La Grande Guerre a vu s’affronter des troupes d’un genre nouveau, nées de la folie des hommes. Des soldats cybernétiques français, conçus par Marie Curie, ont défait les Mutants, mi-hommes mi-animaux, de l’Allemagne. Amadeus Wolf, créateur du Mutagène, a fui un Berlin en pleine débâcle et s’est réfugié chez l’ennemi, à Paris, où, métamorphosé en homme-loup et sous un faux nom, il a ouvert un cabinet de psychanalyse. Il pense avoir réussi à disparaître, jusqu’au jour où une mystérieuse patiente, tout de rouge vêtue, vient ranimer d’anciens et douloureux souvenirs… Commence alors une course éperdue dans la capitale teintée de radium, pour Wolf qui, devenu proie, tente d’échapper à ses ennemis d’hier et d’aujourd’hui, aux ombres du passé et aux menaces de l’avenir, tout en cherchant, toujours, une inaccessible rédemption…

Et c’est bien ?

Une lecture que j’avais vue plutôt recommandée au gré de mes pérégrinations internet. Le pitch façon série B était plutôt tentant. Essai non-transformé malheureusement.

J’ai trouvé l’ensemble assez fouilli, notamment à travers l’écriture, que j’ai trouvée assez décousue, voire mal maîtrisée, mais aussi les clins d’oeil, qui s’enchaînent de manière beaucoup trop marquée, un peu comme s’ils étaient censés rallier le lecteur à l’intrigue – ils ont néanmoins réussi à m’irriter sur le long terme.

Les personnages principaux auraient pu être intéressants, mais à trop vouloir donner un ton geek – série B au roman, j’ai trouvé que l’on tournait au cliché. J’ai franchement eu du mal avec plusieurs personnages, principaux ou non, tant on cumulait les stéréotypes – le docteur repenti, les espions qu’on tourne et qu’on retourne, les expériences, … De même, pas mal de personnages connus viennent participer au décors, mais sont introduits comme des cheveux tombant sur la soupe, et même appelés par leurs prénoms comme ça au détour d’une phrase. Go Pablo, vient donner une caution à tout ça.

J’ai eu droit à une séance de flashback aussi, je déteste ça. Très souvent je trouve cela maladroit, et que le récit gagne peu au change, et ça n’a pas loupé ici. Wolf en est sorti avec davantage de clichés encore et le ton dramatique donné à l’ensemble m’a plus agacée qu’attristée. Pendant ce temps-là, les aspects scientifiques laissés à entrevoir ici et là sont complètement évacués, et j’en ai nourri une grande frustration.

Le dernier tiers est un peu plus intéressant mais les événements liés à Hansel sont complètement azimutés et j’ai trouvé qu’on partait dans tous les sens au point de donner, à mes yeux, un côté assez ridicule à l’intrigue – mention spécial à ce groupe secret parachuté en milieu d’intrigue.

Je suis sortie de se livre avec la sensation de ne pas avoir bien compris ce que l’auteur a essayé de faire. La notion de psychanalyse du résumé et la présence des contes constituent les éléments qui me donnaient particulièrement envie, avec l’espoir d’un fond qui serait un peu sorti du lot. Au final j’ai eu l’impression d’un mâchouilli mal digéré de pseudo analyse de la psyché humaine, le tout sur fond de Paris steampunk vu et revu.

Une déception donc. Si vous cherchez du steampunk, du geek, des visages connus, des clins d’oeil, de l’entre-deux guerres, lisez plutôt l’excellente Brigade chimérique.

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