Publié dans Fantastique, PLIB 2023

669 Peony Street – Mélanie Launay #PLIB2023

De quoi ça parle ?

Bienvenue à Sleepy Hawthorn, petite ville paisible de l’Angleterre victorienne. George Breathman, son éminent docteur, est à la veille de révéler une découverte qui pourrait changer le destin de toute l’humanité. Mais le fruit de ses recherches, consignédans un carnet destiné à son associé, n’arrivera jamais jusqu’à Londres…

Point de départ d’événements inexpliqués, son terrible secret ne sera déterré que dix ans plus tard, à bord du Blooming Greenfield, un train énigmatique fonçant à toute vapeur à destination du 669 Peony Street, où se dresse un impénétrable manoir.

Et c’est bien ?

Lecture très ambivalente que celle de 669 Peony Street. Très enthousiaste à la lecture du résumé, j’ai été surprise de plonger dans un univers et une imagination singuliers, mais aussi dans une narration bizarre. Le mot qui qualifie le mieux ma lecture, c’est frustration.

Le début de l’ouvrage est particulièrement laborieux. D’entrée de jeu, il y a un gros problème d’organisation du texte. L’autrice catapulte en l’espace de deux, trois pages un bon paquet de noms de ses personnages, ainsi que leur surnom. Si ce n’était que cela, quelques notes à côté et passe. Le souci, c’est qu’en prime le style de narration et la rédaction pêchent par leur lourdeur, et par une syntaxe alambiquée, et même parfois erronée. Des pronoms qui ne renvoient pas aux bons noms, des appositions emberlificotées… Il m’a fallu m’accrocher pour passer outre cet aspect. Certes, cette narration problématique finit par se lisser au fil du texte. Néanmoins, il reste un nombre assez déconcertant de phrases qui commencent par « mais » (minimum une par page) et de phrases qui n’en sont pas, des appositions qui ont oublié leurs virgules et qui se baladent, toutes seules, qui hachent complètement la narration. Sans compter l’imitation d’un style victorien assez lourd, qui aurait pu être allégé ou fluidifié. Je suis assez étonnée que le texte ait été publié en l’état, je pense réellement qu’il aurait dû être retravaillé, et qu’éditorialement, un truc a été foiré.

C’est donc dans une espèce de brouillard chaotique que j’ai tenté de faire mon chemin, de piger qui était qui et où est-ce que l’on voulait que le lecteur aille. Malgré tous les désagréments cités plus haut, ce que l’autrice met en scène est franchement pas mal, malheureusement cela ne rattrape pas tous les soucis de narration, et j’avoue que j’ai, pour le coup, un sentiment de gâchis.

Parce que l’autrice a un vrai univers victorien franchement cool et parce que ce qu’elle imagine est loin d’être dégueu. J’ai aimé le jeu sur la réalité qu’elle opère. J’ai aimé la fin et ce qui se dévoile. J’ai trouvé très bien mené le fait que l’on ne découvre que via les ragots des acteurs et actrices d’une société déliquescente les différents secrets que chacun cache. Les personnages gagnent en relief et une trame de fond loin d’être inintéressante se dessine. Il y a même eu un moment où, malgré le style, j’ai eu du mal à lâcher le livre, juste parce que ce que narraient les protagonistes était prenant. L’ensemble a un petit goût Alice au pays des merveilles sauce Mr Jack et l’esthétique que convoque Mélanie Launay pour la petite ville de Sleepy Hauthorn est plutôt réussie.

C’est loin de la déception que je voyais poindre sur le premier tiers. Le début est vraiment le pire à mon sens. En allant me renseigner sur le texte, j’ai découvert que 669 Peony Street était à l’origine une nouvelle lauréate d’un concours, et je me pose des questions sur les conditions de publication, qui ne me semblent pas avoir été, à l’aune de ce que j’ai lu, à l’avantage du texte. Quoi qu’il en soit, je pense que je vais suivre les autres publications de Mélanie Launay ; son imaginaire m’intéresse et je serais intéressée de la suivre dans ses univers.

Note : 2.5 sur 5.

#PLIB2023
#PLIB2023A
#ISBN9782749947488

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4 commentaires sur « 669 Peony Street – Mélanie Launay #PLIB2023 »

  1. J’avais suivi tes retours au fur et à mesure de ta lecture, j’avoue que ça paraît assez fou ce que tu pointes ! C’est tellement dommage, et frustrant en effet, surtout quand dans le fond, il y a du potentiel !
    Comme quoi, l’édition classique n’est pas toujours un gage de qualité, et c’est vraiment dommage.

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