Publié dans Non classé

Le château de Hurle – Diana Wynne Jones

De quoi ça parle ?

Au cœur de la contrée magique d’Ingarie, dans le charmant village de Marché-aux-Copeaux, Sophie s’ennuie. Seule dans sa chapellerie, elle a accepté son destin d’aînée de la famille, et de vivre dans l’ombre de ses sœurs, résignée ainsi à un avenir routinier. Après tout, tel est l’usage… Lorsqu’un beau jour, la jeune fille a le malheur d’offusquer la sorcière des Steppes, celle-ci lui dérobe 60 ans de sa vie, la laissant vieille et démunie. Cherchant désespérément un moyen de briser le sortilège, la jeune chapelière sera amenée à pactiser avec le démon du feu, Calcifer. Vivant dès lors dans un étrange château ambulant dont les secrets restent entiers, Sophie entame une extraordinaire aventure à la recherche de sa jeunesse volée, prête à reprendre en main son destin.

Et c’est bien ?

C’est un peu circonspecte que j’ai plongé dans le livre qui a inspiré Le château ambulant de Hayao Miyazaki. En général, découvrir une autre version d’une création culturelle que celle que je connais me réussi rarement, et quelques retours mitigés m’ont rendue un peu réticente. Verdict ?

Verdict, c’est très bien. Un des principaux reproches que j’avais pu lire concernait la simplicité du récit, élément qui m’a plutôt plu. Le ton est très jeunesse, l’histoire avance vite et le vocabulaire n’est pas compliqué, néanmoins, la plume de l’autrice joue également beaucoup avec les non-dits et fait pour beaucoup appel à la matière grise du lecteur pour faire ses propres déductions ; c’est toujours quelque chose qui me plaît.

Côté histoire, si bien entendu j’ai retrouvé avec plaisir de nombreux éléments présents dans le film d’animation, ainsi que leur esthétique (même si j’imagine que mon imaginaire avait déjà été formaté par ce biais), il reste suffisamment de zones non-explorées par Miyazaki pour éprouver le plaisir de la découverte. De petits riens qui changent à des pans complets de l’histoire, c’est à la fois en terrain familier et en terre inconnue que j’ai mis les pieds yeux.

On retrouve bien entendu les différents personnages, la place des filles a également une importance dans le texte et un questionnement qui y est lié. L’histoire du personnage de Hurle est néanmoins différente, et par ce que l’on découvre de lui. Si le Hauru du film a un côté charmeur, le Hurle du texte est un personnage enjoué mais également assez désagréable, que le lecteur met du temps à apprécier.

Certains passages sont très drôles, l’humour émaille les paragraphes, la répartie de certains personnages est particulièrement savoureuse et plusieurs situations ubuesques colorent l’aventure tout du long. Une très bonne lecture, rafraîchissante, facile d’accès et intéressante, on a ici un très bon roman jeunesse.

Note : 4 sur 5.
Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s