Publié dans Coups de coeur, Science-fiction

Harrow the Ninth – Tamsyn Muir

De quoi ça parle ?

Harrowhark Nonagesimus, dernier nécromancien de la Neuvième Maison, a été recrutée par son empereur pour mener une guerre impossible à gagner. Aux côtés d’une rivale détestée, Harrow doit perfectionner ses compétences et devenir un ange de la non-mort – mais sa santé se détériore, son épée la rend nauséeuse et même son esprit menace de la trahir.

Enfermée dans l’obscurité gothique du Mithraeum de l’Empereur avec trois professeurs hostiles, chassée par le fantôme fou d’une planète assassinée, Harrow doit faire face à deux questions importunes : quelqu’un essaie-t-il de la tuer ? Et s’ils réussissaient, l’univers s’en porterait-il mieux ?

Et c’est bien ?

Gideon a été un coup de coeur. Harrow en a été un encore plus grand. Si j’ai eu du mal à rentrer dans ce deuxième tome par la particularité de sa narration, je ne regrette en rien d’avoir persévéré. Harrow the Ninth, c’est une claque encore plus magistrale que son prédécesseur.

Longtemps j’ai été paumée dans les brumes qui enserrent Harrow, perdue dans sa douleur et sa nouvelle condition de lycteure. La narration s’effectue à la deuxième personne du présent. Les événements qui nous sont dévoilés semblent décousus. D’ailleurs, Harrow elle-même n’y pige pas grand-chose et se retrouve quasiment étrangère à sa propre personne. L’ensemble du texte prend l’aspect de tableaux, de bribes de réalité que l’on essaie de recoller.

La découverte de Dieu – John Gaïus de son vrai nom – et de ses lycteurs, est fascinant, autant par ce que cela apporte de réponses et de liens de compréhension de l’univers que l’on n’avait pas jusque là, que par le côté fun de ces découvertes. John et ses lycteurs se connaissent – littéralement – depuis des siècles, et les manières qu’ils ont les uns envers les autres s’en ressentent. Ce ne sont pas les relations de subalternes envers une déité, mais des relations de potitude qui engendrent des dialogues décalés.

Comme le précédent tome, si l’ambiance générale est sombre, bardée de nécromancie, de ligaments, de squelettes et de viande, là encore le talent de Tamsyn Muir donne toute sa savoir à l’ouvrage. Le style est toujours aussi génial et imagé, et capable de nous proposer des passages mémorables où le gore le dispute à l’envie de rire. Ce tome apporte beaucoup d’éléments réponse, des questions plus encore, des retournements de situation et des révélations de fou. Jusqu’à la narration en « tu », employée de manière magistrale.

Une réussite donc, et un tome 3 que j’attends de recevoir avec grande impatience. Et toi, cher lecteur, chère lectrice, si tu n’as pas encore plongé dans cette saga de fou, il est grand temps de la découvrir :p

Note : 5 sur 5.

5 commentaires sur « Harrow the Ninth – Tamsyn Muir »

  1. Combien de tomes sont-ils prévus ?
    J’ai très envie de lire cette série, je n’en lis que des retours très enjoués et le nombre de lecteurs qui ne sont pris une baffe est assez haut ^^ Moi aussi j’en veux une 😀
    Mais j’ai l’habitude de lire les séries qu’une fois finies, pour m’éviter le long temps d’attente entre les sorties.

    J’aime

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