
De quoi ça parle ?
Servir le royaume qu’importe le prix, qu’importe le moyen. Bien au Nord, sur le royaume de Cnàimh, les Dieux, les Anciens et le Os veillent. Le souvenir du roi Teodor dit le Boucher hante toujours ses habitants. Pour survivre aux hivers glacials du dieu Wyrn, ces terres doivent rétablir les alliances défaites sous la lame des conquêtes du feu dirigeant sanguinaire.
Nayla appartient au sang sombre, la chamane l’a désignée ainsi lors de son rituel de passage. Corbeau, elle devra devenir. Les Dieux ont décidé. Elle doit rejoindre cet ordre de femmes séjournant dans la forteresse Hvid Tand, pour devenir les yeux et les oreilles du roi des Os, Ingvar le Juste. Guidée par la Reine des Corbeaux, Frihër Agn, Nayla devient Nå, son héritière.
Nayla sera-elle prête à payer la somme demandée pour ce qu’elle désire vraiment ?

Et c’est bien ?
Si le début et les thématiques entourant l’oeuvre a priori me tentaient beaucoup – inspiration nordique, ambiance sombre et glaciale ; une inspiration et un univers qui changeraient un peu du classique medfan, j’ai été assez déçue.
Le premier élément qui ressort de cette lecture est une grande impression de déséquilibre : d’une foultitude de détails tels que les frisotis des décorations, les matières d’un meuble ou les broderies de robes, à des considérations très générales et rares sur le monde dans lequel on évolue, la psychologie des personnages et l’identité de l’univers ont manqué, à mon sens d’une caractérisation plus fine.
Plus embêtant encore, ces détails m’ont régulièrement sortie de mes attentes premières sur le livre. Bien sûr, je n’attends pas d’un livre qu’il corresponde forcément à mes attentes de départ, mais lorsqu’une impression « Grand Siècle » vient mâtiner l’imagination que je me fais d’un univers inspiré de légendes vikings, ça déstabilise et ce n’était pas vraiment ce que je cherchais.
J’ai trouvé dans ce texte un élément avec lequel j’ai de plus en plus de mal en fantasy : le délayage et un sentiment de noyade sous les informations-descriptions, sûrement issu d’une volonté de faire plus « vrai », mais qui a tendance à m’horripiler tant cela laisse peu de place à l’imagination du lecteur, comme si l’auteur refusait de laisser échapper son univers. Le style de l’autrice, assez lisse, ne m’a pas permis de passer outre et l’ensemble m’a été assez indigeste.
Je n’ai pas réussi, de fait, à m’attacher aux personnages qui, même s’ils bénéficient – et surtout l’héroïne – d’une attention particulièrement minutieuse en termes de détails, ilsme sont restés assez froids et distants. Les rebondissements et révélations de l’histoire sont assez attendus et convenus, aucune surprise de ce côté-là.
Et plus de 600 pages à l’aune de tout ça, c’est long. Trop long.

Infos livre
Editeur : Les Trois Nornes
Année d’édition : 2021
#ISBN9782492118043
Aïe. C’est l’idée que je m’en faisais et tu confirmes mes craintes. Ta chronique est super bien argumentée, c’est chouette on voit vraiment bien ce qui t’a posé pb.
Mais bon, pas le choix, étant dans les 5 finalistes je vais le lire. Je vais essayer de le lire sans a priori, mais sans attentes non plus, pour lui laisser sa chance…
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Je te souhaite que ça passe mieux que pour moi, ne serait-ce que pour le fait qu’en plus c’est un pavé. Un livre qui passe bof déjà ça paraît long, mais là en plus c’est un pavé et j’avoue que j’ai été heureuse de passer à autre chose ^^ »
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Ah dommage l’univers avait l’air vraiment chouette.
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Ouaip, pour le coup j’ai été déçue, j’en attendais bien plus.
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